Archive for juin 2012

J'ai pas d'idée de titre. Ah voilà! Ca, c'en est une.


Berlin

Avec l'école, en secondaire 5, j'ai visité Berlin, la Pologne et Prague. C'était donc assez spécial d'y retourner et de reconnaître les endroits. Encore mieux: j'allais rencontrer là-bas la blonde à Marc et un ami de la maison. Ils venaient pour 3 semaines avec Marc, mais moi, après Berlin, je partais de mon bord pour 1 mois.

Berlin n'a rien à voir avec les autres villes européennes. C'est un lieu bruyant, qui bouge et fête à l'année longue. Grande ville, il y a aussi beaucoup de choses à voir, mais côté visite touristique, rien ne bat la visite du mur de Berlin ainsi que du musée de Checkpoint Charlie (la porte entre Berlin Ouest et Est, où d'innombrables tentatives réussies ou non ont été réalisées pour s'échapper de l'Allemagne de l'Est). Lors de la chute du mur, une grande bande de terrain en plein milieu de la ville était disponible pour de nouvelles constructions, ce qui donne une drôle d'allure à la ville. La partie Est avec des gros blocs gris communistes, l'Ouest avec des bâtiments historiques et des parcs et une ligne de bâtiments modernes là où se trouvait le mur. Le Sony center est certainement la plus impressionnante de ces nouvelles constructions (Il y a là un cinema où j'ai été écouter The Avengers avec mon ami, super activité à faire à l'étranger! Coincidence: je vais passer la journée à Prague quelques jours plus tard avec un très bon ami de l'acteur qui joue Thor dans le film..).

Après des salutations et quelques calins, on passe la soirée ensemble ainsi que la journée du lendemain, visites typiques du Reichstag, des portes de Brandenburg, du mur, etc. On se redit aurevoir déjà, je les recroiserai quelques heures à Munich une semaine plus tard, mais déjà je me prépare à commencer mon voyage en solo. J'étais bien content de les voir, même si c'était aussi court, c'est toujours bien de revoir ses amis.

Je passe la journée du lendemain à me promener dans la ville, à profiter des activités culturelles entourant le marathon de la ville, et je pars le jour d'après à Prague.
  




Prague

La ville aux 1000 clochers, titre que la ville de Montréal réclame aussi, drôle de compétition si on considère que la République Tchèque est le pays dont la population se considère la plus athée en Europe et que Montréal vend ses églises pour construire des condos. La ville est belle, tout simplement! Un château au sommet de la colline, avec une cathédrale majestueuse et une petite rue où tout est miniature, autrefois habitée par des alchimistes. Le pont Charles, surement le pont le plus touristique au monde, avec raison, la vieille ville, avec sa grande place, ses musées et églises, son cadran astronomique célèbre, un musée juif célèbre, des légendes et des trucs à voir à chaque coin de rue... c'est ca Prague. 

Une ville de tourisme magnifique, mais assez calme. Sortir le soir avec des gens de l'auberge nous a fait réaliser à quel point la ville n'est pas aussi festive qu'elle semble l'être de jour. On va finir par se trouver un endroit où passer la soirée, mais ce ne fut que grâce à quelques locaux qui passaient par là, en enterrement de vie de garçon. (Pour revenir à ce que je disais sur l'athéisme de la ville, Prague ne fait pas des condos avec ses églises, elle fait des clubs et des bars. Même si je ne suis pas religieux, c'est un sentiment assez bizarre de passer la soirée dans une église convertie en club).

Prague vaut par contre extrêmement la peine d'être vue la nuit. De jour et de nuit c'est deux villes complètement différentes... et la nuit t'as pas besoin de te faufiler entre les milliers de touristes pour passer du point A au point B.


Kutna Hora

Je n'ai fait qu'un day trip dans cette petite ville à une heure de Prague. Entourée de mines d'argent, elle a prospéré il y a quelques centaines d'années, puisque la majeure partie de la production de la monnaie Européenne venait de là. Elle a un joli centre historique et de belles églises, mais la principale raison de ma visite là bas était son ossuaire. C'est un peu macabre dit comme ca, et c'est vraiment une visite bizarre à faire, mais extrêmement impressionnant. En gros, quand le cimetière de l'église était ''plein'', un artiste a recu le mandat d'utiliser les os pour décorer l'église. Les os de plusieurs milliers de personnes se retrouvent donc à l'intérieur, en forme de chandelier, de blason, de murales.. etc. Weird!

Munich

Encore des visages de la maison! Les derniers du voyage, malheureusement. Depuis déjà quelques mois, je savais qu'une amie de la maison allait venir en Europe pour un mois. Certains de ses amis allaient aussi la rejoindre à Munich en même temps que moi. Joanie, que je connais depuis pas mal toujours, avec qui j'ai fait du camping quelques fois par année jusqu'à ce que j'aille environ 15-16 ans, arrivait de France et de Suisse, passait quelques jours à Munich, et se dirigeait ensuite vers Berlin, Amsterdam et la Belgique. Cela faisait donc environ 4 ans que je ne l'avais pas vue, et même si j'avais le feeling de l'avoir vue il n'y a pas si longtemps que ca, on avait plein de choses à se dire depuis le temps. Les deux amis avec elle étaient aussi super sympathiques, et je dois dire que j'ai passé un des meilleurs moments du voyage en compagnie de ce trio de Trois-Rivières. Le soir même, on a visité la brasserie de la fameuse bière Augustiner, bière Bavaroise réputée, et délicieuse. On est retourné à cet endroit à chaque soir..! Ensuite, la Hofbrauhaus, brasserie la plus connue au monde, typique avec un band qui joue de la musique traditionnelle à l'intérieur, ambiance festive, et pas mal de gens en habit bavarois..! C'est un peu cher par contre, puisque la majeure partie des clients sont des touristes, donc je  recommande plutôt de passer la soirée dans la brasserie Augustiner.

Day trip à Innsbruck


Je suis resté plus de nuits à Munich que n'importe où ailleurs. Plusieurs day trip sont possibles autour de la ville, on partait donc le matin pour revenir en après-midi ou en soirée. À Innsbruck, en Autriche, j'étais encore avec Joanie et ses amis, on a visité la ville, super belle, entourée de montagnes et traversée par une rivière d'eau grise provenant des glaciers. Les bâtiments se fondent dans le décor montagneux et tout est calme.. Une de mes villes préférées dans les Alpes!

Nous sommes par contre allés à Innsbruck dans le but de faire une randonnée, un 20km à partir de la gare de train jusqu'à un point de vue sur la montagne à côté. Je ne pourrai pas tout raconter l'histoire de cette randonnée sur ce blog, tant il y aurait de choses à dire, et que même de vive voix j'aurais de la misère à faire comprendre ce qu'on y a vécut, mais je vais faire un résumé TRÈS sommaire. En gros, rendus au point de vue, on s'est dit qu'on avait le temps d'aller jusqu'au sommet de la montagne, à 2435m d'altitude, rappelons que nous étions partis le matin de Innsbruck, à environ 500m. 

On a donc continué ascension pour finir par perdre le sentier, se retrouver au milieu d'un troupeau de mouton et, pire erreur de la journée, décider de continuer l'ascension sans le sentier. On s'est retrouvés sur un flanc de montagne, à plus de 45 degrés d'inclinaison, en semi-escalade, dans les roches et la neige, avec une pente de plusieurs centaines de mètres sous les pieds. On s'est vite rendus compte que redescendre serait beaucoup trop dangereux, déjà que monter l'était trop à notre goût... alors on devait continuer, en sachant au moins que le sentier passait au sommet de la montagne. 

Après au moins une heure au flanc de la montagne, on a réussit à retrouver le sentier, on s'est effouarés sur le sol avec un gros soupir de soulagement. Avec nos petits vêtements de ville et notre ignorance de la montagne, inutile de dire que ce n'était pas une très bonne idée, mais quel sentiment rendus sur le sentier. On a profité quelques minutes encore du boost d'adrénaline pour se rendre au sommet, profiter de la vue, et redescendre. Le pire n'était cependant même pas passé. Le dernier départ du téléphérique était déjà passé, et on était pas mal trop orgueilleux pour redescendre ainsi, on devait donc redescendre toute la montagne...... en environ 2h. Le dernier train pour retourner à Munich partait vers 8h30, et à 18h exactement on était au sommet. 

Du sommet au téléphérique à 1900m, le sentier est en roches abruptes et en zig-zag, mouillé par la pluie, et cette descente nous a pris 1h, nous laissant environ 1h20 pour se rendre 1400m plus bas, plusieurs kilomètres plus loin, dans la gare qu'on pouvait voir de la montagne comme un petit point dans la ville. Après 7h de marche en montagne, de montée et de redescente, avec un sandwich du midi dans le corps, redescendre à temps était presque impossible, mais une autre poussée d'adrénaline, je ne saurais comment expliquer ce boost d'énergie, nous a fait courir littéralement jusqu'en bas de la montagne. 

On a descendu en tentant de ne pas trop tomber en coupant par les pistes sous le téléphérique, par la forêt, etc. Arrivés au pied, on avait l'air de vrais sauvages, recouverts de sueur et de boue, et on devait encore traverser la ville pour se rendre à la gare, ce qu'on a réussit à faire en sautant de justesse dans un autobus qui passait par là. Tout ca pour apprendre que le train avait du retard, nous laissant attendre à la gare pour retourner à Munich.

C'est un résumé, je pense assez complet, mais je ne pourrais pas vraiment entrer plus dans les détails par écrit. Inutile de dire que je vais longtemps me souvenir de cette randonnée d'au moins 25km, sans compter la dénivelée, qui s'est avérée être une des choses les plus difficiles physiquement que j'ai fait de ma vie, du moins depuis la montagne que j'ai grimpé avec mon père au Pérou l'été d'avant..!

De retour à Munich, rien de mieux que de célébrer l'ascension avec une bonne Augustiner et une bonne nuit de sommeil..!

 


Day trip à Fussen


En me rendant à Munich, à partir de Prague, quelques jours avant, j'ai rencontré dans le train deux américains qui étudiaient à Oslo, mais qui profitaient de courtes vacances en Europe. On a parlé longtemps pour finir par se donner rendez-vous et passer une journée ensemble. Je les ai retrouvés et on s'est dirigés vers Fussen, une très belle ville à quelques kilomètres du fameux château de Neuschwanstein, qui a inspiré le château de Disney. Une petite randonnée fait le tour du complexe (Il y a là deux châteaux, un dans lequel le mec qui a construit le château a grandit et l'autre qu'il s'est fait construire peu après), randonnée accessible pour tous, mais rendue difficile étant donnée l'état de mes jambes détruites par l'excursion de la veille. Le sentier mène à un pont qui donne un point de vue sur le château (qui, malheureusement, était en partie en rénovation lors de ma visite). J'ai laissé mes deux amis là-bas pour retourner à Munich rejoindre Joanie, pour notre dernière soirée ensemble. On est retournés à la brasserie Augustiner, où on s'est assis sans même le réaliser à la même table que les deux américains avec qui j'avais passé la journée. On a fêté, puis on est lentement retournés à l'auberge, quelques discussions, au revoirs, et on s'est tous séparés de manière définitive. Difficile de laisser partir tout ce beau monde avec qui je venais de vivre d'aussi belles expériences, mais c'est la conséquence des voyages, il faut toujours dire au revoir. P.s. la photo du château est à la fin de l'article. Le meilleur pour la fin?


Day trip Dachau


Le lendemain, c'était Dachau, que j'ai visité par moi-même, tout le monde étant parti. Dachau est un camp de concentration, un des premiers à avoir été ouvert et ayant servi de modèle aux autres camps pendant la Deuxième Guerre. C'est une visite que tout le monde doit faire lors d'une visite en Allemagne, lui ou n'importe quel autre camp, pour mieux comprendre la souffrance quand on entend parler de l'holocauste. C'est pas grand chose comparativement à ce que les gens ont subi dans ces établissements, mais visiter ces lieux a le pouvoir de changer la manière qu'on les perçoit. Dachau a été démoli presque en totalité, et  ce qui y reste a dû être réaménagé. Il s'agit donc plus d'un mémorial que d'un site historique à proprement parler, mais les fours crématoires et chambres à gaz parlent d'eux-même. Visite déprimante, mais intéressante.


Munich


Je finis par passer une partie de la soirée avec Marc et mes amis de la maison, qui passaient par Munich en même temps que moi. Je les reverrai le lendemain en regardant une partie de soccer de l'Euro, partie gagnée par l'Allemagne, puis c'est les vrais bye bye, je ne les reverrai pas avant mon retour en Août, et je ne retrouverai Marc qu'en Juillet, en Norvège, ce qui me laisse un autre 3 semaines avant de le revoir. Le lendemain, je visite la ville, hôtel de ville, églises, parcs, monuments, j'écoute les amuseurs public, et je repars pour Heidelberg. 



Et maintenant, le chäteau. (Vous n'avez pas triché j'espère!)

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 Dommage qu'il soit en partie en construction, mais quand même, on me construirait ca dans le nord je ne chialerais pas trop!!

Nouvelles

Petites nouvelles, puisque la publication est quasi-inexistante dernierement. Encore une fois, les ordinateurs sont sous cle, ne me permettant pas de loader mes articles et photos. Je ne peux donc que croiser les doigts pour avoir acces a un ordinateur a mon prochain auberge, demain. Sinon, je trouverai un cafe internet!

Desole de ne pas etre tres assidu, les articles sont pourtant ecris et attendent seulement leur chance de se voir publies!

Ma mère, l'Autriche, le Dalaï-lama.



Vienne

Arrivés à Vienne, on était encore avec nos amis de Calgary, pour une dernière journée. En plus, en soirée, je rencontrerais ma mère à l'auberge, pour passer quelques jours en Autriche avec elle. J'avais assez hâte de revoir un visage familier! 

Donc, juste avant son arrivée: traditionnelle visite touristique de la ville avec nos amis.. les gros bâtiments, les rues commercantes et pietonnes, etc. Vienne est une ville magnifique, tout est vieux partout, mais bien entretenu. J'ai rarement vu une ville avec autant de musées et de belles voitures. En soirée, on a assisté à un opéra de Wagner, le Hollandais volant, dans une des plus belles salles de la ville.. pour 4 euros. Dès que les billets sont sold out, tu peux aller faire la file derrière le bâtiment. Premier arrivé premier servi, on nous place debout dans le fond de la salle, mais la vue est excellente et le son aussi... au lieu de payer des centaines d'euros, c'est un bon deal!

Le soir j'arrive à l'auberge, et c'est ma mère qui ouvre la porte. On discute, calins, etc. Et elle va au lit, jet lag, pour etre prêts pour la journée du lendemain.

On passe une bonne partie de la journée dans le château de Sissy, et celui de pas mal tous les grands empereurs autrichiens. Le château est superbe. On peut facilement passer une journée complète juste à faire le tours des jardins, du zoo, des labyrinthes, etc. Mais il faut aussi voir l'intérieur, richement décoré, avec une pièce pour chaque occasion..

On finit la journée dans le centre ville, où toute l'action se passe. Visites traditionnelles encore une fois, on se tanne pas à Vienne! La cathédrale de la ville vaut vraiment la visite lorsque le soleil plombe, en fin d'apres-midi.. les vitraux colorent l'intérieur comme je ne l'avais jamais vu. Puis, resto-brasserie avec mes amis de Calgary, dernière fois que je les verrai du voyage, très triste de se séparer après aussi longtemps, mais je compte bien les revoir à mon retour au Québec!


Schladming

Notre court séjour avec ma mère en Autriche s'est entièrement fait en voiture, ce qui faisait pas mal changement de nos trains habituels. Les deux transports ont leurs qualités, leurs défauts, mais ca fait du bien de changer. En voiture, on a pu s'arrêter dans plein de villages en chemin, faire des pauses aux panoramas, se perdre dans les rues secondaires.. c'est beaucoup mieux pour voir le backcountry, et pour voir les montagnes, puisqu'en train, on les traverse habituellement par des tunnels au lieu de les monter. 

Schladming, où on dormait, est un espèce de Whistler, centre de ski hyper touristique en hiver, mais désert en été. Seuls quelques fans de vélos de montagne s'y retrouvent pour descendre les pistes. La ville est belle, petite, mais si on y est allés, c'était pour se rendre au sommet du Planai en téléphérique, à quelques 1900m. La vue est à couper le souffle, très bizarre de marcher dans la neige malgré la chaleur au sommet.. Petite ascension d'un sommet 300m plus haut, puis on repart.


Hallstatt

Encore une fois, avant d'arriver à Hallstatt, on a fait plusieurs petits arrêts en chemin, voir les paysages et les villages.. À Hallstatt, impossible de rester impassible. C'est un des plus jolis villages alpins que j'ai vu. Paisible, au bord d'un lac et entouré de montagne, y'a une raison pourquoi la ville au complet est dans l'UNESCO. Balade en ville, visite des principales attractions et admiration des rues et ruelles, tout ca suivi d'un bon repas et d'une bonne nuit de sommeil... qui fait du bien, après la rando du matin et la marche en ville.


Le lendemain, je visite avec ma mère une formation assez particulière. Une caverne dans laquelle coule de l'eau, qui gèle et crée de géants stalagmites de glace. Certains endroits de la caverne sont recouverts par plusieurs mètres de glace. La visite à moins de zéro degrés est récompensée par des jeux de lumières et de la spéléologie impressionnante, et par la vue qu'on a sur la vallée et le lac de Hallstatt, la caverne n'étant accessible que par téléphérique. 




Salzburg

Dernière ville avec ma mère déjà, faut dire que 5 jours c'est très peu, mais ca ne pouvait pas mieux finir qu'à Salzurg. Ville de musique, de culture, de Mozart (et ils te le rappellent à chaque coin de rue), on manque pas de choses à voir. J'aurai pas le temps de visiter le château, mais au moins j'ai pu voir la vieille ville et m'y promener toute la journée et la soirée avec ma mère. Le lendemain matin c'est les adieux (encore!) et je prend le train vers Berlin.

J'ai adoré de petit bout de voyage, tranquille, mais magnifique, et surtout d'être avec ma mère un peu, ca redonne un deuxième souffle au voyage, mais ca me fait surtout penser à quel point la maison arrive à grands pas!


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Ah, j'oubliais. Petite surprise inattendue en me promenant à Vienne avec ma mère...


Le Dalai-Lama. He bin.





 Je t'aime maman!



La pire crise de l'histoire Europeenne

L'Allemagne, ou plutot les auberges dans lesquelles je dors depuis quelques jours, subit une des pires crises de son histoire. Les ordinateurs, emprisonnes dans des boites en bois, ne permettent pas aux usagers de transferer leurs documents. Cette crise USB se fait ressentir depuis quelques jours deja, obligeant des jeunes blogeurs a attendre avant de poster de nouveaux articles. Articles qui sont, soit dit en passant, deja ecris, et n'attendent qu'a acceder a la gloire sur Internet. Un simple regard sur cette photo de la population Allemande (Une majorite de Nords-coreens se trouvaient dans ce quartier au moment de la photo, pure coincidence) nous fait comprend a quel point la crise est severe.

Pardonnez ce delai! 

En attendant, un peu de serieux, pour les interesses, j'avais peut-etre deja mentionne que je faisais un documentaire sur l'environnement, ou plutot sur la societe, lors de ma derniere session au Cegep, avec des collegues. J'ai mis le tout sur Dailymotion, voici le lien, c'est un bon 20 minutes, il y a deux parties, et on etait bien fiers du resultat, alors si vous avez un peu de temps a tuer, genez vous pas. Et laissez un petit commentaire apres cet article sur ce que vous en pensez, on defend une these dans le documentaire, tout le monde n'est peut etre pas d'accord avec ce qu'on avance.




Bonne journee/soiree!

(Et pour les curieux qui m'ont posé la question, oui, je porte mon carre rouge meme en Europe, ce qui m'attire certainement des regards me prenant pour un communiste ou un neo-nazi, mais ceux qui connaissent la cause, et oui, il y en a qui reconnaissent le symbole meme en Europe,  n'ont que des eloges a faire a l'endroit des Quebecois qui se levent en ce moment contre l'oppression, que je n'ai aucune misere a appeler ainsi)

A tres bientot!

Europe de l'Est (Original comme titre!)



 Après de longues heures de transport, encore une fois accompagnées de paysages super jolis, on arrive à Mostar, en Bosnie Herzegovine. Voyager en Europe, ca donne pas vraiment de choc culturel, tout est tellement moderne et urbain, capitaliste et encadré que, à part pour les différences de langues, des paysages et de l'architecture, c'est pas très différent de Montréal. Pas comme aller en Amérique du Sud, ou en Asie, par exemple. Cependant, l'Europe de l'Est fait exception. On voit rapidement la différence avec la maison..! Il n'y a pas si longtemps, plusieurs de ces pays étaient encore fermés sur le monde, et d'autres, comme la Bosnie, ont dû essuyer des guerres il n'y a même pas 20 ans.


Mostar

Notre auberge (Miran) à Mostar était presque comme une maison d'acceuil, la famille complète du propriétaire vivant avec les voyageurs. C'est définitivement un des auberges les plus chaleureux où j'ai dormi..! Le propriétaire même de l'auberge nous a attendu à la station de train, nous a offert boisson et nourriture, proposé des tours et nous a accompagné pour dîner. Très sympathique! 

Comme on ne faisait que passer, on ne pouvait pas profiter des tours dans les environs de la ville, mais on a au moins pu prendre leur ''War tour'', qui va s'avérer à être un des meilleurs tours du voyage. La guerre de Bosnie, les opposant aux Serbes et aux Croates, pour des raisons d'indépendance, de territoire et de religion, s'est terminée au début des années 90. Tout est donc encore très près.. Surtout que Mostar a été une des villes où les batailles étaient les plus féroces, le front s'étant stationné au beau milieu de la ville. Une rive de la rivière contre l'autre.. Des bagarres surgissent encore entre les deux rives, mais selon notre guide, qui avait environ 13 ans pendant la guerre, les tensions vont en diminuant, et la seule solution est d'oublier le passé et de faire comme lui, regarder la personne avant sa religion et ce qu'on fait ses ancêtres. 

Le tour était très touchant, très personnel. Il nous racontait où il courait sous les snipers pour aller chercher de l'eau, où a famille restait, dans les sous-sols, pendants des mois, où certains membres de sa famille ont été blessés, ou tués.. tout en expliquant le contexte de cette guerre encore toute jeune. On a donc visité avec lui des bâtiments encore abîmés par les balles, remplis de douilles de AK47, certains complètement détruits et d'autres encore munis de sacs de sables où étaient déposés les mitrailleuses. C'est un tour que je recommanderais à tout le monde, qui donne un tout autre aperçu, beaucoup plus exact d'un pays que de rester dans les centres touristiques.


Le tour finissait dans le centre historique de la ville. Longtemps sous le contrôle Ottoman, une majorité de la population est musulmane, expliquant les innombrables minarets dans la ville, d'où sortent des chants en arabe plusieurs fois par jour... ca, c'est assez dépaysant. La ville aussi est comme une petite Turquie, avec plein de marchés de châles, de tapis turcs, d'objets en cuivre.. et de surplus de l'armée. La vieille ville, rénovée en entier après la guerre, est superbe. Le pont, aujourd'hui symbole de l'unité du pays, avait été détruit pendant la guerre par les Croates, mais a été reconstruit et est l'endroit le plus touristique de la ville. Bref, pour une petite ville de Bosnie, ca fait beaucoup de choses à dire, et y'en aurait encore beaucoup..!

Sarajevo

Gros changement avec Mostar, surtout qu'en sortant de la gare, la première chose qu'on peut voir, c'est un gratte ciel hyper moderne. Sarajevo a par contre la même histoire de conquêtes ottomanes et de guerre. Pendant plus de 2 ans, durant cette guerre, elle a été privée de ressources alimentaires, seuls quelques parachutes envoyés par l'ONU et quelques convois armés réussissaient à arriver dans les marchés. Et se rendre à ces marchés était en soi une tâche potentiellement mortelle. Des bombes ont souvent été envoyées volontairement dans les lignes de femmes et d'enfants attendant pour du pain. Un gros musée, établi dans des tunnels sous la ville et l'aéroport, là où une majeure partie des résidents se cachaient pendant la guerre, raconte tout ce qu'il y a à savoir sur la situation de la ville pendant ces quelques années.



Malheureusement, les jours où on y était on été très pluvieux, ce qui a restreint pas mal nos visites. Donc, à part un musée sur l'histoire du pays, plus  particulièrement de la guerre, et un petit tour dans le centre historique, qui était autrefois un très grand marché, à mi-chemin entre l'Europe occidentale et la Turquie, on a pas visité grand chose! Faut dire que de s'effouarer et écouter un film dans l'auberge, veiller autour d'une bière avec une sympathique Australienne et manger de la poutine, avec de la vraie sauce de chez Valentine, gracieuseté de la mère à Marc, c'est aussi pas mal le fun.

Belgrade

La capitale Serbe, où tout est écrit en cyrillique (alphabet russe), inutile de dire que de retrouver les rues, même avec une carte détaillée, c'est pas facile! Je dois dire par contre que j'ai eu un énorme coup de coeur pour cette ville. L'architecture est magnifique, et, contrairement aux dernières villes qu'on a visitées, il n'y a pas seulement un petit centre historique concentré, avec plein de bâtiments modernes autour. C'est plutôt une géante ville de bâtiments historiques, parfois mêlés avec des nouvelles constructions. La ville est extrêmement animée, de jour comme de nuit, ce n'est pas pour rien qu'elle est considérée comme une des villes avec le meilleur nightlife au monde.

 Cathédrales, églises, parcs, musées militaires, musée de Tesla, où on peut essayer ses machines et comprendre son génie, forteresse, musées d'art, jardins, rues piétonnes, bars, clubs... etc.! Y'en a pour vraiment tous les goûts, et tous les âges. En soirée, on est allés profiter de la réputation de la ville. Déjà, en commencant, on a été bienvenus par un gros camion où il suffisait d'appuyer sur un bouton pour recevoir un Coca-cola gratuitement, déclancheant en même temps un appareil photo. Peut-être vais-je me retrouver sur un publicité Serbe, j'ai fait une belle grimace en appuyant..!

  Les amuseurs publics occupent la principale rue piétonne et la musique résonne partout, les bars sont remplis et l'ambiance donne à elle seule le goût de rester plus longtemps. On a passé une bonne partie de la soirée dans un petit bar où était diffusé la finale de Soccer, entre Bayern et Chelsea, qui s'est finie en tirs de barrage. J'ai rarement été aussi excité à la vue d'un match de soccer..!


Budapest

Une autre ville reconnue pour ses party et sa très bonne ambiance, mais aussi pour sa beauté hors du commun. On retouvait là, en plus, nos amis d'Alberta, de qui on s'était séparer quelques jours plus tôt à Dubrovnik. Dès mon arrivée, je suis sous le charme des grandes rues aux bâtiments centenaires, à perte de vue. On finira par profiter en soirée de la sortie prévue par l'auberge, qui en fait à tous les soirs, pour se retrouver dans une cour intérieure transformée en bar de voyageurs, avec un club dans une cave creusée à même le roc où tous les voyageurs sont invités à partager leurs talents. Marc va faire un petit morceau de guitare, d'autres chantent, etc.

Grosse journée le lendemain, qui commence par contre par l'activité la plus relaxe qu'on pourrait faire : aller aux bains thermaux. Budapest a aussi été sous le règne des turcs il y a plusieurs centaines d'années, elle en garde encore plusieurs influences, comme ces bains, et leur bon café. Les bains sont partout dans la ville, mais le complexe le plus connu, où on est allé, est dans un grand bâtiment classique. Les bains et saunas sont soit dehors, soit en dedans, très froids ou très chauds, des masseurs-ses sont sur place et tout est fait de manière à être le plus confortable possible. Faut dire qu'après la soirée qu'on avait eue, ca fait du bien!


Juste après, gros choc, direction les caves (pas de photos disponibles, je vais tenter de contacter une amie qui avait une camera dans les caves!). La ville est construite sur des grandes cavernes naturelles, et la plus longue d'Hongrie est à quelques minutes seulement d'autobus. On s'est donc joint à un guide, avec plusieurs autres jeunes, pour s'aventurer dans les cavernes. C'n'est pas le genre de caverne où on est impressionnés par les grandes salles et les rivières intérieures, loin de là. C'est du rampage entre des blocs, des petits trous dans lesquels on ne pensait même pas passer, des corridors de plusieurs mètres de long où même notre casque se coince entre les rochers trop étroits... bref, claustrophobes s'abstenir. On arrive ensuite dans des petites salles, certaines ayant même servi d'abri pendant la Deuxième guerre. Notre guide, qui a fait la descente près de 4000 fois, explore la cave depuis qu'il est enfant, et a déjà, malgré son jeune âge, leadé des expéditions partout dans le monde. Ca, au moins, c'est rassurant!

En soirée, il faut aller reconduire Megan à la station de train, dur retour pour elle à la maison après 3 mois de voyage, je m'imagine déjà revenir...! Elle nous laisse  avec ses deux autres amis, et on commence la soirée dans un maison de thé style Alice au pays des merveilles, où on doit grimper, passer  dans de vieilles penderies, pour aller de salle en salle. Ensuite, le 3e meilleur bar au monde, selon je ne sais plus trop quel guide, un genre de ramassi de meubles usagés, des tables dans des bains, dans des voitures sciées en deux, avec des salles privées, un peu comme au St-Sulpice... drôle d'endroit!


Après tout ca, j'devais bien au moins voir le centre historique, ce que je fais le lendemain. La ville est aussi bourrée d'histoire, de statues, d'églises et la meilleure vue est définitivement à partir du bord du Danube. Un pont aux airs du pont de Brooklyn traverse le fleuve, avec une vue prenante sur le parlement de Hongrie, bâtiment qui a été beaucoup inspirée de l'abbaye de Westminster. C'est jusqu'à date le plus beau bâtiment que j'ai pu voir dans ma vie, j'aurais adoré pouvoir le visiter. C'est un des plus gros parlements au monde, rempli de détails et d'une couleur qui, au Soleil, change selon les heures de la journée. À vous de vous faire une idée sur le bâtiment. Je finis mon tour en haut de la colline sur l'autre rive, près de la cathédrale St. Matthias, qui est aussi un chef d'oeuvre architectural. 




Bratislava

Je ne m'attendais pas grand chose de cette petite ville, capitale de la Slovaquie, qui a été détruite en grande partie par les russes pendant leur occupation, mais j'ai adoré le temps que j'y ai passé. Un peu comme en Bosnie, le passé de ce pays est assez sombre, mais beaucoup plus au plan idéologique, puisque très peu de sang y a coulé. La ville était au centre des conflits depuis la Deuxième guerre, hésitant entre l'indépendance ou faire partie de la Tchécoslovaquie, tout en ayant aucun pouvoir, n'étant pas assez nombreux. Oscillant d'un camp à l'autre, ils finiront par être indépendants et en très bonne forme, la Slovaquie étant présentement un des pays d'Europe avec la plus grande croissance économique, malgré la crise. Fait intéressant: la fameuse révolution de velours, qu'on attribue à Prague, a en fait commencé à Bratislava.

Comme j'ai écris un peu plus haut, une grande partie du centre historique a été détruit il y a quelques dizaines d'années. Les russes n'avaient besoin que d'une grande capitale pour la Tchécoslovaquie, et ont choisi Prague, transformant Bratislava en ville industrielle. Ce qui reste est par contre suffisant pour apprécier la visite, et comprendre à quel point la ville devait être magnifique avant sa destruction. Un de ses bâtiments les plus connus est assez à l'écart, et vaut la visite, l'église bleue, ou le gros gâteau, ou l'église des Schtroumpfs, selon  certains, est une pièce unique d'architecture qui donne le feeling d'arriver à Disneyland, juste à côté d'un gros bloc de béton gris communiste.

La ville a une très bonne cuisine, très grasse et riche, ainsi qu'une bonne bière locale. Ce sont de féroces compétiteurs au hockey, et comme les Stastny y sont originaires, tout le monde là-bas connait Québec, et sont toujours extrêmement fiers quand ils battent le Canada au hockey. Je fini la soirée dans un restaurant de nourriture traditionnelle, puis dans un bar appelé le KGB, avec statues de Staline et drapeaux de l'URSS (spécial pour un pays autrefois en occupation..!), pour m'en aller le lendemain à Vienne, où je vais rencontrer ma mère et traverser l'Autriche en voiture avec elle.